Iwata - son Histoire

Créée par Mankichi Iwata en 1916 à la demande de Jigoro Kano, La société Iwata fabrique des Dogi de Judo selon les spécifications du fondateur du Judo.
Le logo de la marque, les 2 Senzu (éventails) croisés, a été proposé par Jigoro Kano lui même.
En 1956, avec la visite d'instructeurs de la Fondation Aikikai, la société Iwata commence à créer et fabriquer les Dogi et Hakama spécifiques à la pratique de l'Aikido.
Youjours en activité aujourd'hui, dans la lignée de son créateur, La Société Iwata Shokai est aujourd'hui plébiscitée par les pratiquants d'arts martiaux japonais dans le monde entier.

Le Coton au Japon

Dans l’histoire des textiles japonais, le coton tient une place importante. Certes la soie des Kimono japonais tient le haut du pavé, toujours aujourd’hui grâce à sa qualité supérieure par rapport aux autres pays asiatiques dans lesquels elle est produite, le coton, lui aussi d’une qualité plus qu’excellente, est présent dans tout l’archipel, et recherché par ses utilisateurs, tant par sa douceur que par sa résistance.
Jusqu’à l’introduction des graines de coton au XVIème siècle, le peuple se vêtait de vêtements de lin ou de chanvre, la soie étant réservée à la noblesse de par la loi. Ce textile versatile et confortable qu’est le coton, allait faire le bonheur des japonais. L’introduction des rouets a énormément démocratisé la production, qui est devenu très artisanale et locale, sous forme de manufacture, depuis l’île de Kyushu ou le coton s’est d’abord développé, puis dans les régions plus chaudes du Japon. Les paysannes assuraient chez elles la plus grande partie du filage et du tissage du coton, pour leurs besoins propres ou pour constituer ainsi un revenu principal ou d’appoint.
Lors de l’industrialisation de la fin XIXème siècle, quelques grandes tisseranderies et filatures se sont créées à Osaka. Avec le coût de la main d’œuvre et des matières premières, elles n’ont pu se développer énormément. La 2ème guerre mondiale devait détruire toute usine qui s’était construite depuis l’ère Meiji.
C’est donc des manufactures et de l’artisanat de petites entreprises qui ont perduré, comme souvent en ce qui concerne l’artisanat au Japon.
Les types de utilisés pour la fabrication des Dogi japonais, par Minosaka reflètent cette volonté de qualité et de résistance et sont donc de la plus haute qualité de cotons japonais.

Le Coton Kinari - 生成り木綿

Tissé en Coton non traité, le Coton Kinari (生成り) a sa teinte naturelle, Écru. Les Dogi en Kinari nécessitent un premier lavage avant d’être portés.
Ce premier lavage va occasionner un rétrécissement qui va amener le Dogi à la taille ajustée telle que donnée dans le tableau des tailles.
Les fils de coton étant du matériau brut non traite, il est possible que certaines fibres aient des traces de décoloration. Ce n’est pas un signe de mauvaise qualité du tissu, bien au contraire.
Il est déconseillé de sécher les Dogi au sèche-linge, cela occasionne un rétrécissement non désiré, que ce soit en Kinari, non traité, ou en Dogi blanchi.

Le Coton Blanchi - 晒し木綿

Les Dogi en coton blanchi Sarashi (晒し) sont élaborés à partir d’un fil de coton qui a été blanchi au préalable, ce qui lui donne sa blancheur éclatante. Ces Dogi ne nécessitent pas de lavage pour être à leur taille ajustée par rapport au tableau des tailles tel que donné par le fabricant Iwata.
Le type de coton est celui de grande qualité qui a fait la renommée du Coton japonais au travers du temps. Tout comme les Dogi fabriqués en Kinari (coton écru non blanchi), des marques de décoloration peuvent apparaître (cela reste rare). Ces décolorations interviennent sur ces rares fibres car il s’agit de matériau non traité à l’origine, avant que d’être traité en blanchiment. Cela ne signifie aucunement qu’il s’agisse d’un défaut non plus que d’une fragilité dans le tissu. Bien au contraire, leur présence indique un matériau qui n’a pas été altéré à la base (que ce soit par broyage ou tout autre procédé mécanique) et est un gage de longévité de ces fils.
La présence d’une couture dans le dos sur certains modèles permet de renforcer la veste, et, plus de tissu étant utilisé, permet que les pans baillent moins.
Il est toujours possible de faire rajouter un lien de poitrine sur les vestes (option payante).

Coton Indigo - 木綿藍染

Le Bushu-Sho-Aizome (武州正藍染) est une fabrication traditionnelle manufacturée de la préfecture de Saitama. Spécialisé dans la teinture de l’Indigo (Aizome -藍染) depuis 800 ans, notamment au nord de la région de Saitama, qui produit à la fois de l’Indigo et du coton, et où les paysans ont commencé à teindre leurs vêtements à cause de sa durabilité et de sa facilité de teinte.
Le procédé de teinture est de teindre les fils avant des les tisser, rendant une teinte uniforme sur tout le produit. L’indigo a des teintes violacées au début, qui bouge avec le temps, pour arriver dans des teintes de bleu profond au final.
L’indigo a également des propriétés antibactériennes douces, il est conseillé de le porter en cas d’allergie potentielle avec les produits synthétiques.
Les produits teints en Indigo transfèrent beaucoup de teinture au début, et il est donc important de les faire dégorger après acquisition.