• Hatahoko 幡, une lance avec bannière, symbole ésotérique bouddhiste représentant l’épée de Bishamon 毘沙門.
• Rendaï 蓮台, Symbole représentant une fleur de Lotus, le siège de Bouddha, symbole de pureté et d’illumination.

• Tsume 爪, représentant des griffes de dragon ou l’extrémité d’un Vajra, poignée rituelle bouddhiste faisant fuir les démons et les mauvais esprits.
• Gomabashi 護摩箸, paires de baguettes utilisées durant un rituel du feu bouddhiste pour demander la bénédiction de Acala (Fudo Myo).

Komiya Kunitada 小宮国忠, de son nom civil Komiya Yokimitsu 小宮陽氣光, est né en 1954. C’est un forgeron de la ville d’Omuta 大牟田, dans la préfecture du Fukuoka 福岡 à Kyushu.

Une des particularités de la ville d’Omuta est l’exploitation des mines de charbon de Miike, exploitées de 1860 à 1997. Ces mines, appelées Mitsui Miike Tankō 三井三池炭鉱, ont été les plus grandes mines de charbon du Japon. Elles furent exploitées depuis le 15^ème siècle sous le contrôle du clan Tachibana. Elles font aujourd’hui partie des sites de la révolution industrielle de la période Meiji et sont classées au patrimoine mondial.

La famille Komiya est une lignée de forgerons remontant au Bakumatsu (1853 - 1868).
Le grand-père, Komiya Shiro Kunimitsu 小宮四郎国光, avec qui Komiya Kunitada commença l’étude de la forge en 1972, fut un forgeron d’exception durant la période Showa, classé Saijo Owazamono pour la qualité exceptionnelle de ses sabres.

Le père Komiya Kuniharu 小宮国治 (1929-2020) commença l’étude de la forge avec Shiro Kunimitsu en 1941. En 1979, il sera sélectionné pour les compétitions (Nyusen), et gagnera par la suite un prix de l’effort (Doryoku). Ses œuvres s’inspirent du forgeron Miike Tenta Mitsuyo 三池典太光世 de la période Heian. Il existe encore aujourd’hui 3 lames historiques de Mitsuyo qui ont traversé les siècles en passant de mains à mains dans des familles de grands seigneurs.

Les deux frères de Komiya Kunitada sont Komiya Yasukimitsu 安気光 (appelé Yasumitsu 安光) et Komiya Hayakimitsu 早陽光 (appelé Kunimitsu 国光).
Yasumitsu 安光 est né en 1956, il commença l’apprentissage de la forge avec son grand-père Kunimitsu en 1973. Il fut sélectionné pour les compétitions (Nyusen) à partir de 1992 et gagna le prix de l’effort (Doryoku) en 2016. Son travail s’inspire des œuvres de la tradition de Soshu Den, et notamment de Kiyomaro 清麿.
Kunimitsu 国光 est né en 1959, il commença l’apprentissage de la forge avec son grand-père Kunimitsu en 1978. Il fut sélectionné pour les compétitions (Nyusen) à partir de 1992 et gagna le prix Kunzan en 2018, puis le prix de l’effort (Doryoku) et prix d’excellence (Yushu). Son travail s’inspire des œuvres de la tradition de Bizen Den, et notamment de l’école Fukuoka Ichimonji 福岡一文字.

Enfin, Komiya Kunitada 小宮国忠 est né en 1954, commença l’apprentissage de la forge avec son grand-père Shiro Kunimitsu en 1972. Il fut sélectionné pour les compétitions (Nyusen) à partir de 1992. Son travail s’inspire des œuvres de la tradition de Soshu Den, et notamment de Kotetsu 虎徹.

La famille Komiya a pour origine Muto Shinano No Kami Hisahiro 武藤信濃守藤原久廣, forgeron officiel de la famille Tachibana du domaine de Yanagawa à Chikugo 筑後 durant la période Edo.
La 4^ème génération de l’école Muto 武藤, est représentée par Komiya Shiro Kunimitsu 小宮四郎国光, grand-père de Komiya Kunitada. Anecdote, lors d’un test de sabres avant la seconde guerre mondiale, en 1939, Shiro Kunimitsu remporta le championnat, ce qui lui valut le surnom de « Actuel Kotetsu » 今虎徹 (Kotetsu fut l’un des plus grand forgeron Japonais, au début de l’ère Edo). Son sabre fut l’un des trois à être présenté à l’empereur cette année-là.
La lignée Komiya est devenue très réputée pour la qualité de leur tranchant.

Autre fait, Shiro Kunimitsu est également célèbre dans son travail de la lame appelée « Tenjin Tsukihoshi Maru ». Au cours d’une longue période de sécheresse, afin de demander les pluies des dieux, cette lame a été faite comme une offrande. Cette demande a été entendue et il a commencé à pleuvoir sur le premier jour de la forge et de nouveau sur sa fin.

Un des élèves de Shiro Kunimitsu, So Tsutomu, est devenu forgeron Mukansa en 1990, meilleur forgeron Japonais. La lame présentée ici est d’ailleurs très similaire d’une réalisation de So Tsutomu, figurant en page 136 du livre « Modern Japanese Swords and Swordsmiths » de Kapp et Yoshihara.
C’est ici une magnifique lame dans l’esprit de l’ère Nambokucho (1333-1392) large mihaba, peu de fumbari, kasane fin et kissaki long. Son kasane de 6,7 mm lui permet d’avoir un bel équilibre compte tenu de sa longueur de 81cm.
Le hamon en large nioi-deki permet d’avoir un tranchant très élevé !